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Site de Serge Barcellini
18 décembre 2008

Deux journées pour se remémorer la Shoah

conferencecorseLe devoir de mémoire concernant les génocides du XXe siècle, la Shoah, les déportations de la Seconde guerre mondiale, une évidence ? Pas forcément pour tout le monde. Malgré l'importance historique, l'ampleur de la barbarie, la nouvelle génération n'est pas aussi sensible à ces faits tragiques que ses ainés. Afin de mieux sensibiliser et informer les lycéens de 2008, mais aussi leurs professeurs,, le rectorat de Corse, le mémorial de la Shoah, les Amis de la Résistance, ont proposé dès hier, un séminaire de conférences consacré à ces épisodes parmi les plus obscurs de l'Histoire. Si l'hiver dernier le projet du président de la République, de confier la mémoire d'un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah à chaque élève de CM2, avait fait débat, en revanche, un séminaire de conférence paraît plus approprié à cette thématique.

Comprendre la singularité et l'ampleur d'un génocide
Une manifestation destinée au grand public, salle prestige du palais des congrès. Mais qui n'a pas attiré un auditoire aussi nombreux que l'aurait mérité la qualité des intervenants. Dans les rangs de ce public peu dense, seuls quelques enseignants et deux classes de terminales, des lycées Fesch et Laetitia. Une manifestation au demeurant innovante, que ce séminaire sur la Shoah et les génocides, organisé à l'initiative du recteur : "La question de la mémoire est importante. Pourquoi la Shoah ? En raison du nombre de Juifs exterminés, mais pas seulement." Pendant la Seconde guerre mondiale, l'Allemagne nazie extermine les trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, autrement dit rien moins que 40 % des Juifs du monde ! Ces chiffres, certes édifiants, ne constituent pas la seule raison du choix de ce thème. Michel Barat retient aussi "la singularité de cette extermination, car être Juif, ça ne se voit pas, il a fallu aller chercher le plus petit détail qui a permis de faire de la discrimination. La singularité de la Shoah est celle d'une industrialisation de la mort et d'une idéologie qui veut retrancher à l'humanité, une partie de l'humanité". Tour à tour, à la tribune, d'éminents spécialistes se sont relayés tels que l'historien Joël Kotek de l'université libre de Bruxelles, Georges Bensoussan, historien, responsable éditorial du Mémorial de la Shoah, et rédacteur en chef de la Revue d'Histoire de la Shoah. Pour tenter de faire le tour de la question. Ou du moins, éclairer le débat en évitant l'écueil de la banalisation. Parce que les génocides se répètent et ne se conjuguent pas exclusivement à l'imparfait.

LUCILE CAÏTUCOLI-CIATTONI - corsemartin.com - page 11 - 18 décembre 2008

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